La forêt comme modèle:
Le cycle autonome des sols forestiers nous incite à prendre la forêt comme modèle. Le sol forestier, qui n’est jamais à nu, est régulièrement alimenté en feuilles et autres matières organiques qui lui permettent d’avoir suffisamment de nourriture pour se développer et favoriser la fertilité. Gardons à l’esprit que ce sol n’est jamais travaillé et qu’il est recouvert en permanence.
Pour un sol idéal, cherchons donc à imiter la forêt en évitant de le retourner et en lui apportant une couverture végétale chaque fois que possible. La fertilité d’un sol dépend de la quantité de vie qu’il héberge, mais pour que les habitants du sol soient nombreux, ils ont besoin d’être nourris et protégés. Le couvert végétal répond à ces conditions en apportant de la matière organique fraîche, ainsi qu’une protection.
Un sol nu est un sol sans protection. La perte en eau est très rapide, de plus le soleil va oxyder le sol et détruire les micro-organismes en surface ; le sol sera également plus vulnérable aux intempéries qui favoriseront le compactage et l’érosion. La couverture végétale au contraire, va protéger le sol.
AVANTAGES DE LA COUVERTURE VÉGÉTALE
– limite les adventices ;
– conserve l’humidité ;
– apporte de la matière organique ;
– favorise l’activité biologique ;
– structure le sol ;
– empêche le compactage ;
– favorise la pénétration de l’eau ;
– protège le sol des fortes pluies et de l’érosion.
LE PAILLAGE
Pour pailler, de nombreux matériaux peuvent être utilisés tels que :
– paille,
– tonte de gazon (en faible épaisseur ou préalablement séchée),
– broussailles broyées,
– fougères,
– déchets de culture,
– etc.
Dans l’idéal, le sol doit être couvert en permanence, cependant sur les sols ayant du mal à se réchauffer ou sur des semis risquant d’être dévorés par les limaces, il est préférable au printemps de ne pas installer le paillage trop tôt. Le paillage est surtout indiqué en été où il protégera le sol et conservera l’humidité.